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La gendarmerie démantèle un réseau d’escrocs à la fausse assistance informatique

Trois chefs d'entreprise de la région lyonnaise sont soupçonnés d'avoir escroqué des milliers de Français en montant une arnaque à l'assistance informatique.

Fin janvier, les gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) ont interpellé dans la région lyonnaise trois hommes soupçonnés d'avoir monté une arnaque massive par le biais d'Internet qui leur aurait permis d'engranger plus de deux millions d'euros en escroquant près de 8 000 Français. Le plus surprenant de l'histoire, c'est qu'il ne s'agit pas de pirates marginaux, mais de très "respectables" chefs d'entreprise âgés de 30 à 54 ans, travaillant dans le secteur de l'assurance. Un bel exemple de criminalité en col blanc.

Comme l'explique le quotidien Le Parisien, les trois individus interpelés auraient mis un place un système pernicieux consistant à afficher des afficher des messages d’alerte anxiogènes sur des pages Web de façon à inciter les internautes à appeler sans frais un numéro de téléphone donnant accès à un service d'assistance informatique. Des messages évidemment trompeurs, indiquant des erreurs système et allant jusqu'à simuler le fameux écran bleu, qui reprenaient le nom et les codes typographiques de Windows, pour faire croire qu'ils provenaient de Microsoft.

Le numéro indiqué, le 08 05 08 90 27, aboutissait chez de faux techniciens installés au Maghreb qui proposaient de réparer l'ordinateur à distance, moyennant une intervention facturée entre 100 et 500 euros. Une intervention totalement inutile puisqu'il suffisait de redémarrer la machine pour faire disparaître des fenêtres intempestives… Hélas, près de 8 000 internautes français, principalement des personnes âgées, seraient tombées dans le panneau, en contactant le faux service de support. Et en payant les sommes demandées. D'où le préjudice évalué à 2 millions d'euros. Mais il ne s'agit pour le moment que d'estimations, le nombre réel de victimes étant encore inconnu.

Selon la gendarmerie, les trois escrocs à la tête de ce réseau menaient un train de vie dispendieux. Ils auraient été identifiés grâce aux traces numériques qu'ils ont laissées avec leurs flux financiers, après une enquête de plusieurs mois. Le parquet de Paris, qui a été saisi de l'affaire, appelle à la plus grande vigilance et incite toute personne ayant été victime cette escroquerie à déposer plainte.

Illustration : © PXhere

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