You are currently viewing L’arnaque de chantage à la webcam piratée refait surface

L’arnaque de chantage à la webcam piratée refait surface

Depuis quelques semaines, des escrocs envoient des mails de chantage en prétendant avoir piraté la webcam et l'ordinateur de leurs victimes.

La peur du scandale a toujours été l'un des moteurs du chantage. Et les escrocs de toute sorte en profitent depuis des siècles pour extorquer de l'argent à leurs proies, en utilisant tous les moyens à leur disposition. Et avec le numérique, il est très facile d'effrayer des victimes. Ainsi, depuis le mois de janvier, une arnaque bien connue a refait massivement surface, déclenchant une alerte de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLTIC).

L'arnaque en question exploite une recette bien rodée. La victime reçoit un mail provenant d'un expéditeur inconnu qui affirme avoir pris de son ordinateur en y installant des logiciels malveillants, suite à de prétendues visites sur des sites pornographiques. Ne reculant devant rien, le maitre-chanteur précise qu'il a non seulement récupéré tous les mots de passe et tous les contacts de sa proie, mais en plus, qu'il a le contrôle de tous ses fichiers, et pire encore, qu'il l'a filmée en pleine action pendant ses visites en piratant sa webcam. Bien évidemment, il réclame une rançon – 500 euros à payer en cryptomonnaie sur un compte dont il fournit les coordonnées – sous peine de tout révéler à l'entourage de sa victime en publiant les vidéos compromettantes… Pas moins !



On imagine aisément la frayeur de certains en recevant ce message. Bien sûr, comme le précise l'avertissement publié sur Twitter par la Police nationale, tout est faux : il s'agit d'une pure arnaque, misant simplement sur la crédulité de certains internautes naïfs ou mal informés. Sur son site Web, la cellule Cybermaveillance de ministère de l'Intérieur rappelle même que cette escroquerie est déjà apparue en juillet 2018 pour refaire surface ces dernières semaines. Ainsi, 80 % des 10 000 signalements reçus depuis début janvier auraient trait à cette arnaque. Malheureusement, certaines victimes sont déjà tombées dans ce grossier panneau, en payant la somme demandée. La police indique la marche à suivre : contacter la banque pour s'opposer au paiement, et déposer une plainte au commissariat.

Un seul mot d'ordre en pratique : rester prudent et méfiant, en n'hésitant pas à signaler toute pratique suspecte sur la page Web spécifique mise à disposition par les autorités. sans oublier de faire passer le message à ses proches…

Illustration : © PXhere

A voir également