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L’UFC-Que Choisir alerte sur les hausses insidieuses des opérateurs

L'association de consommateurs a relevé des hausses de tarif un brin sournoises chez Bouygues Telecom, Free et SFR.

Les abonnés à Bouygues Telecom, Free et SFR risquent d'avoir quelques désagréables surprises avec leurs prochaines factures s'ils n'ont pas pris la peine de lire attentivement les mails que leur opérateur leur ont envoyés récemment. En effet, comme l'a constaté l'UFC-Que Choisir, les trois sociétés ont discrètement augmenté leurs tarifs de manière parfois cavalière, en leur faisant croire à des avantages.

Ainsi, Bouygues Telecom a prévenu ses abonnés Bbox qu'ils pourraient profiter d'appels illimités vers les mobiles, à compter de la fin mars, moyennant 3 euros supplémentaires par mois. Un prix très raisonnable, sauf que cette fonction est activée – et donc facturée – par défaut, et que c'est au client d'effectuer lui-même une démarche pour refuser cette option.

De la même façon, Red by SFR a "récompensé" ses fidèles clients en ajoutant 10 Go de données à leur forfait téléphonique, pour seulement 2 euros par mois de plus. Là encore, l'option est activée par défaut, et l'abonné peut la refuser en suivant le lien correspondant dans le mail l'informant de cette récompense…

Free Mobile a procédé autrement, en augmentant de manière assez sensible le prix des appels vers certaines destinations internationales. Ainsi, à partir du 1er mars, les abonnés au forfait à 2 € devront payer 1,35 euro la minute de communication vers certains pays comme l'Argentine, le Brésil ou encore la Côte d'Ivoire. Une différence sensible quand on sait que le tarif était de 8 centimes la minute pour certains destinations d'Amérique du Sud… Une augmentation qui concerne également la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Mais dont seront épargnés les abonnés au forfait illimité à 19,99 euros par mois.

Comme le rappelle l'UFC-Que Choisir, toutes ces augmentations sont parfaitement légales. Les opérateurs ont simplement l'obligation d'en informer leurs clients au moins un mois avant leur mise en application, ce qu'ils respectent tous. Mais l'association regrette les méthodes employées, qui masquent les augmentations derrière un avantage, en soulignant que certains abonnés pourrait, par inattention, se retrouver devant le fait accompli, en payant des options qu'ils n'ont jamais réclamées. Que les étourdis et les retardataires se rassurent : la loi leur permet de refuser ces hausses de tarif, jusqu'à quatre mois après leur entrée en vigueur. A condition, parfois, d'accomplir un parcours du combattant sur leur espace client, ou en contactant le service idoine de leur opérateur. A noter que Free n'offre pas cette possibilité. En revanche, dans ces circonstances, tout abonné peut résilier son contrat "sans frais", comme le stipule l’article L. 224-33 du code de la consommation.

Ces hausses "discrètes", avec des options pratiquement imposées, ne sont pas nouvelles, tous les opérateurs usant de cette pratique depuis des années. Ainsi, Orange avait fait passer le prix de son offre fixe Découverte Internet de 21 à 24,99 euros par mois en 2017. Et Free avait astucieusement intégré le service TVbycanal dans son forfait Freebox Revolution, pour 2 euros supplémentaires par mois, il y a quelques années. Comme le conseille l'UFC-Que Choisir, il faut toujours rester vigilant.

Illustration : © PXhere

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